Tous les développeurs le savent, leur métier ne consiste pas juste à produire du code, mais plus globalement à penser un système, imaginer des algorithmes ou réfléchir à l’intégration de leur projet dans un cadre plus vaste, tout en prenant en compte les besoins réels du client, le ressenti des utilisateurs et des budgets parfois serrés.
L’état de concentration nécessaire pour être efficace, créatif et apporter les meilleures réponses possibles aux problèmes soulevés fait du développement un métier à part entière, loin de l’image véhiculée par les médias ou même Tim Cook (CEO d’Apple) qui considère que c’est "marrant et interactif".
On donne parfois un nom à cette concentration intense : le « flow ». Cet état est bien connu des sportifs ou des musiciens mais il ne faut pas ignorer que dans certaines conditions le travail peut aussi permettre d’atteindre la "Zone" du flow.
En effet, pour arriver à un tel état, un ensemble de paramètres est nécessaire :
Des objectifs clairement définis
Un retour d’informations instantané
Une activité en adéquation avec ses compétences
C’est alors que l’état de « flow » peut se manifester, à travers 4 dimensions bien distinctes et référencées :
L'absorption cognitive : sentiment de maîtrise et de contrôle de son activité (pas d’anxiété, pas d’ennui)
L'altération de la perception du temps : concentration sur le présent, on ne voit pas le temps passer
La dilation de l’égo : perte de la conscience de soi, sérénité
Le sentiment de bien-être : motivation intrinsèque, extase, sortie de la réalité quotidienne
Et vous alors, avez-vous déjà expérimenté ce sentiment de complétude en développant ?
Le cliché du développeur avec le casque vissé sur les oreilles, bien que caricatural, n’en est pas moins une expression de la recherche de concentration. Le casque isole du brouhaha de l’open-space, il permet d’écouter de la musique, mais il est aussi un avertissement sur le fait que l’on ne souhaite pas être dérangé.
Justement, au sein d’un même open-space, que trouve-t-on dans le casque des développeurs qui écoutent de la musique ? Un rapide sondage chez Talan Labs fait ressortir que tout est bon pour se concentrer : électro, podcasts, bandes originales de films / jeux vidéo, etc.
Et lorsque l’on cherche sur internet, on trouve des dizaines, voire des centaines de « playlists » destinées aux développeurs. C’est principalement de la musique électronique, facile à écouter. On retrouve aussi de la musique classique, bref des styles musicaux propices à la concentration.
Pour autant, on trouve parfois des choix très étonnants. C’est ainsi qu’un certain Jake Denison (le genre de développeur qui travaillait pour la NASA à 15 ans) explique qu’il écoute du métal lorsqu’il code. Et ce n’est pas juste pour s’amuser, il y a de vraies explications ! Le rythme rapide permet de réfléchir plus vite, la 'lourdeur' du son permet d’aller plus loin dans son état de « flow », l’agressivité générale permet de maintenir la motivation et la complexité stimulerait les connexions neuronales.
Et vous alors, est-ce que vous écoutez de la musique en développant ? Est-ce que vos goûts détonnent dans votre open-space ?